cette montagne factice : je ne saurais l’expliquer autrement qu’en supposant que ce sont les sectateurs de la Divinité du lieu qui l’ont élevée par dévotion : à-peu-pres comme dans les missions du continent, on a vu plus d’une fois les gens zélés de tout rang, porter la hotte et trainer la brouette pour faire un Calvaire ; trente des plus élevés que j’aye vu, ne feraient cependant pas une masse pareille à celle de New Grange ; mais quoi ! Mithra inspirait peutêtre plus de ferveur, qu’un Capucin moderne.
Je suis monté dans le voisinage, sur une ou deux monticules entièrement semblables à celle-cy : ce ne serait pas un objet sans intérêt d’y faire des fouilles, peutêtre y trouverait-on d’autres monumens qui pourraient jetter de la lumière sur l’ancienne histoire. Je ne serais pas éloigné de croire que la caverne du purgatoire de St. Patrice dans l’isle du lac Dearg, était construite à-peu-près de cette manière et je croirais digne d’attention de s’en occuper. Il est singulier, que la croix fut un signe révéré, par plusieurs des peuples anciens, longtemps avant l’établissement du Christianisme, pendant qu’à son époque, elle ne servait qu’à punir les criminels. On a trouvé a Cafi, sur le bord du Gange, un temple d’une forme pareille.
La description, peutêtre un peu trop détaillée, de ce monument, peut donner une idée du sombre dont les Druides entouraient leur culte : ils plaçaient toujours leurs autels dans des lieux déserts au milieu des bois et leurs temples dans des caves, privées de la lumiere de ce même soleil auquel on les croit dédiées. ainsi que les anciens Persans et