Page:Latocnaye promenade dans l irlande.djvu/72

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d’elles, avec les ruines qui sont auprès, qui étaient dit il, " une maison de priere auprès desquelles ces tours se trouvent toujours situées." Si ce n’etait pour le costume et la figure des gens qu’il a placé au pied, on croirait voir l’estampe d’une ruine Irlandaise.

Quoiqu’il en soit, les Irlandais ont la plus grande vénération, pour les ruines de Glandalough, ils y viennent de très loin faire des pélerinages et des pénitences, le jour de la fête du saint qui arrive le 3 de Juin : ils dansent ensuite et s’amusent jusqu’à la nuit.

On trouve dans cette enceinte sacrée, un reméde à bien des maux ! avez vous mal au bras, il suffit de le passer dans un trou pratiqué dans une pierre pour cet effet : il y a aussi un endroit où l’on se frotte le dos et un autre où c’est la tête ; si l’on peut embrasser un pilier qui est au milieu du cimetierre, on est sur de sa femme. Le lit du saint est on trou long de six pieds creusé dans le roc ; il a une vertu toute particuliere ; on n’y parvient qu’avec beaucoup de peine, en suivant la pente rapide de la montagne, au-dessus du lac : toute personne qui a allez de résolution pour se glisser jusques là et qui s’étend dans le lit, est sure de ne point mourir en mal d’enfant : sur cette assurance grand nombre de femmes et de filles, (qui esperent le devenir bientôt) y viennent faire leur dévotion. Je serais presque tenté de croire que c’est par cette raison qu’elles les pondent si aisément et en aussi grande quantité.

Tout ceci me sembla venir fort à-propos au commencement de ma promenade ; je passai mon bras dans le trou, je frottai mon dos contre une pierre, ma tête contre une autre