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ÉLÉGIES.

ÁLÁGINS. Ses succès préparés pour l’éclat d’une fête. Devant elle courbé, j’ai dénoué les lacs Du satin, possesseur de ses pieds délicats ; J’ai, par de longs baisers, payé ma longue attente ; Puis, montant sous les plis de la robe flottante, J’ai délié les nœuds qui serraient ses genoux. Puis, malgré vingt combats essayés entre nous, Cette main, frémissant d’amour et de victoire, Descendait, déroulait sur sa jambe d’ivoire Ce blanc, ce fin tissu, dont. trame à l’entour Va serpenter en fleurs et s’entr’ouvrir au jour. En mes ardens désirs tout me fut accessible : Tiens, vois, de sa morsure une pointe invisible, Qui retenait l’écliarpe attachée à son flanc, De mes doigts ravisseurs a fait couler le sang. Je lui dois d’avoir vu Valérie éplorée, Et vingt baisers de plus de sa bouche adorée. Quel sommeil, dans mes bras, vint pénétrer ses sens ! J’ai pu les admirer ses attraits ravissans, Les attraits dévoilés de ma craintive amie. Mon front s’est reposé sur l’épaule endormie ; Ma bouche, de son sein repoussant la rondeur, Sous des remparts de neige allait chercher son cœur.