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ÉLÉGIES.

ÁLÁGIEŃ. De l’ombre de nos bois la fraîcheur enbaumée ; Et ce tertre de mousse où tu viendras le soir, Au pied des vieux ormeaux nonchalamment t’asseoir ? O Versailles, Meudon, séduisantes retraites ! Guidez encor nos pas sous vos routes secrètes, Allons voir ces jardins qui rassemblent épars La pompe du printems et la pompe des arts ; Et ces marbres penseurs, ce peuple de statues, Immobile au milieu des grandeurs abattues. Tout voir, laisser notre ame et nos pas s’égarer, De ces mille trésors n’est-ce point s’emparer ? du trône éclatant les possesseurs fragiles Qu’obtenaient-ils de plus de ces rians asiles ? Que de fois, échangeant nos rêves fortunés, Paisibles conquérans des palais étonnés Nous avons possédé ces retraites fleuries ! Un jour, t’en souvient-il ? errant sur ces prairies A l’aspect des gardiens de ces lieux enchanteurs, Tu rougis. Nous étions quelques usurpateurs Accusés par les yeux d’un maître redoutable ; Tu rougis ! tu croyais tant de bonheur coupable. 270

Va, Va, des maux de la vie un Dieu dans tous les rangs Versa la coupe égale et des biens différens. Gardons de nos destins l’obscurité natale : Qu’importe à ce front pur la perle orientale ; s