Page:Latouche - Vallée aux loups, 1833.pdf/293

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée
281
ÉLÉGIES.

ÉLÉGIES. aBt

Enfant ! que je te plains ! car ton malheur est sûr, Si, penché vers la fleur, tu n’as d’un souffle pur, Au gré de mille vœux que déjà tu regrettes, Dépouillé tout son front des volantes aigrettes ! Et toi, toi l’ornement de toutes nos saisons, D’un front d’argent et d’or étoilant les gazons, Timide marguerite, éclose au pied d’un trône, L’amour, de tous les tems, offensa ta couronne ; Il attache aux rayons sur ta coupe étagés, Ses destins, ses périls cent fois interrogés. Jeune homme, en tes amours tu crains le sort contraire, On t’aime UN PEU, BEAUCOUP… prends garde, téméraire ! L’espérance repose, auprès de la douleur, Dans le dernier débris qui tombe avec la fleur.