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fumier et les autres engrais animaux que l’on recueille très soigneusement, on emploie, pour la culture, les cendres dont chaque maison coréenne est riche, car le bois n’est pas cher, et on en consume prodigieusement pendant l’hiver. De plus, au printemps, quand les arbres commencent à se couvrir de feuilles, on coupe les branches inférieures, et on les répand sur les champs, où on les laisse pourrir. Après les semailles, pour empêcher les oiseaux de manger les grains et pour protéger les jeunes tiges contre les chaleurs excessives qui les dessécheraient sur pied, on recouvre les champs d’autres branches que l’on enlève plus tard, quand la plante est assez forte.


Le labourage en Corée.

La récolte habituelle suffit à peine aux besoins des habitants, et les famines sont fréquentes en Corée. Pour la classe la plus pauvre de la population, on peut dire qu’elles sont périodiques à deux époques de l’année : d’abord au printemps, quand on attend la récolte du seigle, qui se fait en juin et en juillet ; puis avant la récolte du millet, en septembre ou octobre. L’argent ne se prêtant qu’à un taux très élevé, les malheureux dont les