Aller au contenu

Page:Launay - Étrennes aux grisettes, 1790.djvu/12

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
[ 4 ]

ment permis aux seules filles de joie, vulgairement appellées racrocheuses. Elle se voit aujourd’hui dans la nécessité de réclamer contre cet étrange abus aussi contraire aux règlemens de police, que préjudiciable à ses intérêts et à ceux des journalières soumises à sa direction.

Ce n’est point, Monsieur le maire, par un discours pathétique que l’exposante se propose de faire connoître combien ses droits et votre autorité seroient compromis, si vous différiez plus long-temps à maintenir avec sévérité à l’égard desdites grisettes, l’exécution des règlemens dont votre intégrité, vos lumières, vos talens et vos vertus vous ont rendu digne d’être éternellement le dépositaire : elle se bornera simplement à invoquer le sentiment des auteurs, pour les appliquer à l’espèce bien certaine que ses titres suffiront pour éclairer votre justice.

Le premier janvier 1780, par une police passée entre l’exposante et Asmodée Quidor, conseiller du roi, inspecteur de police de Paris, doyen des Maq… de la même ville, il fut expressément convenu que moyennant un droit payé à celui-ci par ladite exposante et ses journalières, le privilège exclusif de faire le commerce leur seroit conservé, à condition toutefois