Page:Laurenceau - Le Petit neveu de l'Arretin, ouvrage posthume trouvé dans le portefeuille de son grand oncle, BnF Enfer-373, 1800.djvu/111

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Faute de mieux ; enfin de cette église,
Pour son bonheur, le curé trépassa ;
Et celui qui le remplaça,
Trouvant le saint plus à sa guise,
D’un fin vernis vous le fait habiller,
Ordonne qu’au plus beau piller
On le place en superbe niche,
Citoyen saint, vous allez être riche,
Et maintenant vous ne chommerez plus
De prières et d’orémus.

Le lendemain du jour que fut fini l’ouvrage
La vieille arrive ; près du saint
On avait laissé, sans dessein,
Et l’échelle et tout l’équipage.
Quand elle a fait son oraison,
La voilà qui se dresse, et grimpant, non sans peine,
Elle va donner au patron
L’accolade quotidienne.
Tout allait bien sans un maudit mic-mac,
Qui vint brouiller l’idole et la dévote ;
Les mains du bienheureux, joignant sur l’estomach,
Par cas fortuit accrochèrent le sac