Page:Laurenceau - Le Petit neveu de l'Arretin, ouvrage posthume trouvé dans le portefeuille de son grand oncle, BnF Enfer-373, 1800.djvu/27

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Quand tout vagin de cour tient un vit au collet,
Et frémit de dépit de le sentir mollet,
Didon seule de pleurs sème sa couche humide ;
Son cœur s’use en désirs, et son con mâche à vuide.
Quelquefois dans la nuit un délire-indécent
Lui peint du prince en rut l’engin roide et pressant,
L’antre des plaisirs s’ouvre, et son ame éperdue
Coule en foutre de feu par l’amoureuse issue.
Souvent dans son transport elle tient en ses bras
Iule, et s’égarant sur ses jeunes appas,
(De l’imaginative, effet microscopique !)
Croit sentir ceux d’Énée, et les met pour topique,
Tantôt près de son sein, tantôt… mais vain détour,
De cette illusion, ah ! le charme est trop court.
Les murs n’avancent plus ; les ouvriers, gens lâches,
S’endorment à côté des houyaux et des haches,