Page:Laurenceau - Le Petit neveu de l'Arretin, ouvrage posthume trouvé dans le portefeuille de son grand oncle, BnF Enfer-373, 1800.djvu/32

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Tel paraît Appollon, quand des rives du Xante
Il ramène à Delos sa pine triomphante,
Y rétablit les chœurs et le culte sacré ;
Le Driope frémit de luxure enivré ;
Des agathyrses peints la troupe ridicule
Aux yeux du dieu bandant, près des autels s’encule,
Lui-même, le front ceint du laurier amoureux,
Du Cinthe avec fierté franchit le mont pierreux,
Sur son dos agité le bruit des traits raisonne.
Tel marche le héros, même race assaisonne
Le maintien et les pas du phrygien marquis ;
C’est l’image du dieu ; c’est Phébus en croquis.

À peine la brillante et noble cavalcade
Sur la croupe des monts a fait un quart de stade,
Qu’on voit de toutes parts, frappés du bruit des cors,
Les cerfs et les chevreuils abandonner leurs forts,
Et des limiers cruels évitant la poursuite,
Au milieu des vallons précipiter leur fuite ;

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