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LES SOLDATS.
––––––––––Victoire ! victoire !
NANETTE, redescendant à l’avant-scène[1].
––––––––––Ils sont partis,
––––––––––Ces chers petits !
BELLEROSE ET LES SOLDATS, aux mannequins.
––––––––––Réveillez-vous !
NANETTE, riant, et enlevant l’abat-jour. – Jour complet sur la scène.
––––––––––Sont-ils malins !
BELLEROSE, renversant les mannequins.
––––––––––Des mannequins !
ENSEMBLE.
BELLEROSE, LES SOLDATS.
––––––Bernés par une chambrière,
––––––Que dira-t-on au Châtelet ?
––––––C’est trop défier la colère
––––––Des valeureux soldats du guet !
NANETTE, riant et se tenant les côtes.
––––––Ah ! ah ! ah ! la plaisante affaire !
––––––Ah ! ah ! ah : les soldats du guet !
––––––Bernés par une chambrière
––––––Que dira-t-on au Châtelet ?

(Un des soldats enlève les mannequins, et les porte dans la chambre pendant ce qui suit.)

NANETTE[2].

Eh bien, beau sergent, vous attendiez-vous à celle-là ?

BELLEROSE.

Peut-être. (Coup de feu au dehors.)

NANETTE.

Ciel !…

BELLEROSE.

Ma risposte, mignonne. (À part.) Le signal de mes hommes. (Allant au fond.) Donnez-vous la peine d’entrer, monsieur et madame Denis. (Gaston et Lucile paraissent, ramenés par deux soldats.)


Scène IX.

Les Mêmes, GASTON, LUCILE.
GASTON, désarmé, entrant furieux[3].

Surpris, arrêtés par des soldats qu’il avait appostés dans la voiture !

  1. Nanette, les soldats, Bellerose.
  2. Bellerose, Nanette.
  3. Lucile, Gaston, Bellerose, Nanette.