Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
GASTON.
- Mais, m’amour, j’ai sur le corps
- Cinquante ans de plus qu’alors ;
- Car c’était en mil sept cent,
- Souvenez-vous-en, souvenez-vous-en !
- Au premier de mes amours,
- Que ne durez-vous toujours !
ENSEMBLE.
GASTON, LUCILE, NANETTE.
- Avec adresse,
- Avec finesse,
- De nos vieux parents,
Prenons les accents ; Prenez
Que votre ruse notre
- Ici l’abuse,
- Et, libre tous deux,
Nous fuirons ces lieux. Vous fuirez
BELLEROSE.
- À la vieillesse,
- Je m’intéresse.
- Ils ont les accents
- De mes grands-parents.
- Ce vieux m’amuse,
- Mais je m’abuse,
- Ailleurs qu’en ces lieux
- Sont mes amoureux.
GASTON, qui a pris la main de Lucile.
- Laissez-moi cette main jolie.
(Il la couvre de baisers.)
BELLEROSE, reluquant Nanette.
- D’en faire autant ça donne envie.
NANETTE, bas à Gaston.
- Il faut être prudent,
- Souvenez-vous-en.
(Lucile et Gaston se lèvent)
REPRISE DE L’ENSEMBLE.
GASTON, NANETTE, LUCILE.
- Avec adresse, etc.
BELLEROSE.
- À la vieillesse, etc.
BELLEROSE.
- Quel aimable réveil pour des gens de cet âge !
NANETTE.
- C’est gentil, n’est-ce pas ? Ce serait grand dommage