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GASTON.
–––––––Mais non ! Je saurais encore,
––À qui le tenterait, couper les deux oreilles !
––Tubleu ! corbleu !
BELLEROSE.
––Tubleu ! corbleu ! Vit-on jamais fureurs pareilles !

(Lucile se lève : elle s’appuie sur une grande canne.)

GASTON ET LUCILE.
––––Essayez-donc de l’enlever !
de m’enlever !
BELLEROSE, avec effroi comique.
––––Essayez-donc de m’enlever ! Merci !
GASTON.
––––––Alors, au diable, et hors d’ici !

(Lucile va à Bellerose[1].)

ENSEMBLE.
GASTON, LUCILE, NANETTE.
–––––Insolent ! c’en est trop, de chez moi,
–––––––Sors bien vite, ou, sur ma foi,
––––––Nous saurons nous venger de toi.
BELLEROSE.
–––––C’en est trop ! on me met hors de moi,
–––––––Et je saurai, sur ma foi,
––––––Vous faire obéir à la loi,
LUCILE, le menaçant.
––––––Porter la main sur ma personne,
––––––L’audacieux !
NANETTE.
––––––L’audacieux ! Ah ! quelle horreur !
––––––Sur une femme douce et bonne.
BELLEROSE, à part.
––––––Bonne, oui, comme une lionne !
GASTON.
––––––Sors, ou crains tout de ma fureur.
GASTON, LUCILE, NANETTE.
––––––––––Pars, insolent,
––––––––––Brutal sergent,
––––––Quitte la maison à l’instant ;
––––––––––Fuis vivement,
––––––––––Ici t’attend
––––––Un juste et rude châtiment.
REPRISE DE L’ENSEMBLE.
–––––Insolent, c’en est trop… etc.
–––––C’en est trop ! on met… etc.

(Lucile retourne à sa place.)

  1. Bellerose, Lucile, Gaston, Nanette.