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Page:Laurent Tailhade - La Noire Idole - Leon Vanier editeur - 1907.djvu/33

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ticiens moins connus, le professeur J… préconise la suppression lente. L’originalité de sa méthode, plagiée, au demeurant, du docteur Pichon, consiste à laisser ignorer, pendant une quinzaine de jours, au malade qu’on lui donne de l’eau pure ou du sérum en guise de morphine. Le professeur J… tient extraordinairement à cette « invention » qui lui permet d’exercer, dans sa clinique, la plus rude contrainte envers les miséreux et les infirmes dévolus à son traitement.

C’est un mélange de chaouc et de maître d’école que ce psychiâtre, bête comme un instituteur et mal embouché comme un égout, produit nauséabond des concours et du travail sans intelligence ni bonté, lâche, taquin et malfaisant ; que cet Astier-Réhu, purgon aux traits d’oiseau de proie, au regard vide et terne, à l’écriture balourde et puérile, qui s’exprime en langage de portier et s’acharne à martyriser avec pédantisme les malheureux tombés entre ses mains. Le cuistre, envieux de toute supériorité, se mâtine chez lui d’un pion inquisitorial et despotique, égale-