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Page:Lauris - L’Écrin du rubis, 1932.djvu/244

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L’ÉCRIN DU RUBIS

du péché sous l’éblouissant mirage de ses atours. Elle mime des plus friandes pages de La Vie Parisienne les langueurs du désir, les enchantements du retroussé, les perversités des souplesses félines. Elle défaille à s’offrir dans cette succession d’instantanés de notre corps au repos ou en mouvement, où chaque posture empruntait naguère son expression symbolique, — ce je ne sais quoi de son attrait qui nous est impénétrable —, à l’ordonnance de la toilette, au choix que nous avions fait pour nos dessous de la dentelle ou de la broderie, à l’aménagement des fonds, au charme flatteur de leurs coloris, à l’ampleur et à la disposition de leurs volants pour des enveloppements profonds, opaques, ou ajourés, où les jambes s’embrumaient d’appâts indicibles.

Robe et jupons relevés à pleine main sur le devant jusqu’à la taille, retombant en arrière et sur les côtés, tel un décor de ciel-de-lit, elle mire avec délices, comme dans le mystère d’une alcôve entr’ouverte, sa fine silhouette étroitement gaulée de daim ; les fesses, — ce lieu d’élection de la luxure, — accusant leurs rondeurs suaves sous les transparences de son inexpressible qui, avec ses cheminements délicieux autour du sanctuaire, lui présente toutes les formes de l’introït depuis l’insinuation captieuse, l’incursion prudente, l’intromission craintive, jusqu’à l’effraction, l’introduction inopinée, la pénétration violente, la gloutonne irruption.