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Page:Lauris - L’Écrin du rubis, 1932.djvu/95

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L’ÉCRIN DU RUBIS

ondée par une petite contorsion de ses hanches qui aida le liquide à se frayer sa voie. Elle eut encore quelques soupirs étouffés qui semblaient moins l’indice d’une douleur que de quelque agréable sensation de chatouillement qui imprima une légère oscillation à ses fesses. Et le piston du clysopompe ayant achevé sa course, le bec d’ivoire fut retiré ; l’officieuse soubrette épongea délicatement, poudra, rabattit la chemise, referma le pantalon, fit retomber la jupe, et remit sa maîtresse sur le dos.

Ce fut aussi Albine qui, l’instant d’après, l’installa sur une cuvette à dossier, mais après lui avoir cette fois descendu son inexpressible sur les cuisses. J’en compris la raison quand, dans un bruyant remous d’eau, j’entendis ma mère se répandre en petits cris amusés sous l’action de la douche chaude qui fouettait son opulent derrière. Puis elle se releva, et s’abandonnant aux soins minutieux de la servante, le jupon remonté à la taille, le pantalon enroulé à la cheville, superbe d’impudeur, elle lui livra par dessus le magnifique portique de ses cuisses d’albâtre, la splendeur de ses fesses et l’ivoire poli de son ventre que veloutait une tâche d’or blême.

Cette leçon ne fut pas sans profit pour moi, et je voulus connaître le singulier plaisir dont j’avais été le témoin. Je ne pouvais m’en faire un cas de conscience