On ne peut douter, en lisant ces pièces, de la sincérité réelle des deux partis et de leur désir d’arriver à une paix durable. Les nombreuses correspondances échangées de chaque côté en font foi. Rien donc ne résistait en ce moment à l’habile diplomatie de Catherine, encore moins aux charmes de ses filles d’honneur, au premier rang desquelles se remarquait la Cypriote Dayelle, dont la beauté avait déjà subjugué le Vert-Galant, et l’espiègle Anne d’Atri, plus tard comtesse de Château-Vilain, qui, en se jouant de lui, faisait tomber à ses pieds, le vieux d’Ussac, gouverneur de La Réole et huguenot endurci.
Le mardi 7, ladicte dame et son train disne à La Réolle, souppe et couche à Saincte-Bazeille.
Le mercredi 8, tout le jour à Saincte-Bazeille.
De cette ville, Catherine écrit une longue lettre à M. de Pailhès, gouverneur du comté de Foix, pour lui intimer l’ordre, ainsi qu’aux autres commissaires nommés, d’assurer au plus vite la paix dans son gouvernement[3].
Puis, elle réinstalle les prêtres catholiques dans l’exercice de leur culte et leur promet au nom du Roi, son fils, aide et protection.
- ↑ Lettres de Catherine de Médicis, t. vi., Appendice, p. 388 et suiv.
- ↑ Lettre de Catherine au roi son fils, du 4-5 octobre 1578. Fonds français, no 3300, fo 46 verso et fo 50 verso. — Cf. : Lettres de Catherine, t. vi, p. 30 et suiv.
- ↑ Archives de M. Eugène de Serres. Cf. : Lettres de Catherine, t. vi, p. 60.