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Page:Lauzun - Le Château de Bonaguil en Agenais, 1897.djvu/103

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DE BONAGUIL

ainsi qu’aux évêques de Cahors. La terre de Bonaguil est même désignée parfois à cette époque avec le titre de baronnie[1].

Antoine de Roquefeuil eut à soutenir un long procès contre son frère Charles, au sujet de la succession de leur frère Jean-Antoine, de celle de leur mère Blanche de Lettes, et de tous les biens que, dépassant ses droits, elle avait aliénés. Une transaction intervint une première fois entre eux, le 3 juin 1570, attribuant à Charles la baronnie de Castelnau, et à l’aîné le château de Flaugnac ainsi que les autres domaines paternels, parmi lesquels la baronnie de Bonaguil. Mais Charles revint bientôt sur sa décision et refusa de se soumettre. L’affaire traîna en longueur. Plusieurs arrêts furent rendus par le Grand Conseil, dont un lui ordonna, « sous peine d’emprisonnement, de faire sortir tous les soldats qu’il tenait induement au château de Flaugnac, et de restituer ledit château à son frère Antoine », et, sur son nouveau refus, autorisa ce dernier à poursuivre, à son préjudice, la vente de l’entière baronnie de Castelnau. Ce qui fut effectué. Charles dut se contenter d’une modeste pension, et Antoine II « rentra finalement en possession de la majeure partie des terres de Bringon[2]. »

Antoine II testa le 21 janvier 1573[3]. Il dut mourir après 1580.

ANTOINE III DE ROQUEFEUIL

Antoine III, fils aîné d’Antoine II, devint à la mort de son père chef de la famille des Boquefeuil-Blanquefort et propriétaire de la plupart des fiefs qui avaient appartenu à Bringon. Mais il ne les garda pas longtemps ; car nous le voyons toute sa vie aux prises avec toutes sortes de difficultés pécuniaires. En 1588 déjà, il est forcé, pour faire face à ses engagements, d’aliéner l’usufruit des terres de Bonaguil, de

  1. Archives de la baronnie de Castelnau.
  2. Idem. Inventaire des titres. T. ii, p. 611.
  3. Idem, p. 620. Acte retenu par Vital, notaire à Bonaguil.