perposées à l’est, avec ébrasement bien caractéristique à l’intérieur ; enfin la voûte en berceau de l’étage supérieur, contemporaine du milieu du xiiie siècle. Nous sommes, à n’en pas douter, dans le donjon de la construction de 1271, lequel donjon triangulaire, semblable en bien des points à celui du château de Madaillan, construit à la même époque[1], constituait, à lui seul peut-être, tout le château primitif, qui n’était plus dès lors entouré que de courtines.
On remarquera, en effet, que l’épaisseur des murs de cette partie k" du donjon est beaucoup plus prononcée que celle des murs des salles k et k’. Il est vrai que ce point extrême était le point le plus faible, et qu’il fallait le fortifier davantage contre les projectiles ennemis. D’où on peut supposer que l’autre partie du donjon ne fut construite qu’après coup, au xive siècle par exemple, en surélevant les anciennes courtines. La différence de l’appareil, bien sensible du côté de la cour g, ainsi que le raccord très visible au-dessus du milieu de l’escalier extérieur, semblent l’indiquer.
La salle k’, également triangulaire, qui semble avoir été construite sur le même plan symétrique que celui de la salle k’’, est éclairée, toujours au rez-de-chaussée, à l’est par une meurtrière en croix pattée donnant sur la vallée, et au sudouest, dans la courtine qui relie la cage d’escalier à la pointe sud, par une porte-fenêtre cintrée, aujourd’hui murée, semblable en tous points à celle de la salle k’’et à la même hauteur qu’elle. Là encore, à l’extérieur, se voit, dans les huit ou dix assises inférieures, l’appareil du xiiie siècle, c’est-à dire les soubassements des murs primitifs.
Si, continuant notre ascension par l’escalier à vis, nous arrivons au premier étage du donjon, les mêmes dispositions se présentent, avec les mêmes remarques. En k, se trouve la grande salle, assez spacieuse, chauffée au sud par une belle
- ↑ Voir les belles planches qui accompagnent la monographie du Château de Madaillan, par MM. P. Benouville et G. Tholin (Agen, 1887).