— Tu tiens à ton indépendance ? reprit-il en s’adressant au jeune homme.
— Je suis lassé d’obéir.
— Et si tu commandais à ton tour ?
— Oh ! cela n’arrivera jamais !
— Plus tôt que tu n’oserais l’espérer.
— Vous vous jouez de moi… Cela n’est pas sérieux ?
— Tellement sérieux que je viens t’offrir le bâton de maître de l’œuvre.
— Quoi ! s’écria François, le front rayonnant d’espérance, je conduirais des ouvriers, je construirais des églises ! Tous mes rêves, toutes les belles choses que j’ai conçues, que j’ai méditées, je pourrais leur donner une forme, leur donner la vie, les soumettre au jugement des autres ? Je me ferais un nom, je serais assez grand pour qu’on ne me refusât pas la main de Marie !… Mais non ! cela n’est pas vraisemblable, cela est impossible, je ne suis qu’un insensé ; et vous-même, vous ne pouvez vous empêcher de rire de ma folie !
— Tu as si bien ta raison, et tout ce que je te dis est si bien l’expression de la vérité que voilà Henri Montredon…
— Tout prêt à vous saluer du titre de maître de l’œuvre,