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Page:Lavalley - Légendes normandes, 1867.djvu/206

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tête reposait sur le tertre d’une tombe, comme s’il se fût endormi pour toujours sur la couche des morts.

Marie se jeta à genoux et posa la main sur le cœur du jeune homme.

— Il respire ! dit-elle en levant les yeux au ciel avec une divine expression de reconnaissance.

— Qui est là ? soupira faiblement le jeune homme.

— C’est moi ; c’est votre Marie.

— Je vous attendais, Marie. Je savais bien que vous viendriez me fermer les yeux.

— Ne parlez pas ainsi ! répondit Marie tout en larmes… Tenez, maintenant que votre tête repose sur mes genoux, les couleurs semblent vous revenir… Oh ! personne ne m’enlèvera mon trésor !

— Je le sens, Marie, mon heure est venue… Je souffre !… Ma pauvre église, je ne l’achèverai donc pas ?… Que personne ne la termine… qu’elle reste inachevée, comme ma destinée !

— Si vous m’aimez, François, vous reprendrez courage… Mon père est parti pour chercher du secours…

— Votre père ! s’écria François avec horreur.