Page:Lavaud - Du livre de la mort.djvu/29

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Amour ! quand je lisais ton nom dans les poèmes
Qui, pâle, énigmatique et frêle te dépeignent,
J’imaginais ta face et chacun de tes traits
Pour te reconnaître quand tu m’apparaîtrais.

Amour ! tu es venu. J’ai vu ton beau visage
Mais ce n’est pas celui dont je rêvais l’image —
Amour ! amour aux yeux de femme, tu n’as pas
Cet air blessé que je croyais, ni ce front las
Et tu n’es pas surgi de la forêt profonde,
Non plus qu’au bord du glauque étang, ni parmi l’ombre,
Mais dans la chambre ouverte et parmi du soleil,