Page:Lavaud - Du livre de la mort.djvu/37

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Un mal mystérieux, dans ta poitrine éclos,
Comme l’Automne au cœur d’un été trop fertile,
Un mal mystérieux qui, pour des sorts nouveaux,
A voulu qu’en tes yeux, l’enfance ressuscite.

Ah ! tes yeux de malade, autrefois si chargés
De fièvres, de langueurs, d’aveux et de mensonges,
Tes clairs yeux de malade aujourd’hui si changés,
Délivrés, semble-t-il, de tous leurs mauvais songes.

Tes yeux miraculeux d’azur et d’or sont comme
Des arbres dépouillés de feuilles par l’Automne