Page:Laveleye - Les Nibelungen.djvu/230

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l’apprendre. Volkêr le joueur de viole, a promis de les accompagner. »

— « Je me passerais très bien, dit la femme du roi, de voir jamais ici Volkêr. Je suis attachée à Hagene, c’est un bon guerrier. Mon cœur bat de joie à l’idée de le voir parmi nous. »

La reine alla trouver le roi. Comme dame Kriemhilt parla gracieusement ! — « Ces nouvelles vous plaisent-elles, mon cher seigneur ? Voilà enfin que ce que je désirais tant, va s’accomplir. »

— « Ta volonté est ma joie, dit alors le roi ; non, jamais mes propres parents ne m’ont causé un tel plaisir en venant dans mon pays. Je me réjouis tant de voir tes amis, que tous mes soucis ont disparu. »

XXV. COMMENT TOUS LES SEIGNEURS SE RENDIRENT CHEZ LES HIUNEN

Les hommes du roi, chargés de ces fonctions, firent préparer partout, dans le palais et dans les salles, des sièges magnifiques pour les hôtes chéris qui devaient arriver. Depuis lors il advint, par le fait de ces derniers, de bien grands malheurs au roi.

Maintenant laissons-les occupés à leurs préparatifs. Jamais guerriers d’une âme plus haute ne se rendirent chez un roi en plus superbe façon. Ils avaient tout ce qu’ils désiraient, des armes et des vêtements.

Le prince du Rhin habilla ses hommes au nombre de mille et soixante, ainsi que je l’ai appris, et neuf mille varlets, afin de se rendre à la fête. Ceux qui restèrent dans leur patrie les pleurèrent depuis lors.