Page:Laveleye - Les Nibelungen.djvu/51

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tir ; mais qu’on leur fasse savoir que dans six semaines ils aient à revenir à une grande fête : plus d’un qui souffre de ses blessures sera alors guéri. »

Siegfrid du Nîderlant désirait aussi prendre congé. Quand le roi Gunther apprit son dessein, il le pria très amicalement de rester encore près de lui. Si ce n’eût été pour la sœur du roi, Siegfrid ne l’eût pas fait.

Il était trop riche pour accepter une récompense ; mais il l’avait bien méritée ! Le roi lui était attaché ; ses parents l’étaient aussi, eux qui avaient vu ce que le bras de Siegfrid avait accompli dans le combat.

À cause de la belle, il résolut de rester, afin de la voir : ce qui arriva depuis. Heureusement, selon son désir, la vierge lui fut connue ; après cela, il chevaucha joyeux vers le pays de Sigemunt.

L’hôte royal encourageait en tout temps les exercices de la chevalerie, auxquels se livraient volontiers beaucoup de jeunes gens. Dans ce but il fit élever des sièges devant Worms sur le sable, pour tous ceux qui viendraient au pays des Burgondes.

Vers le temps où ils devaient venir, la belle Kriemhilt avait appris que le roi voulait offrir une grande fête à ses fidèles. Alors une infatigable activité fut déployée par maintes belles femmes,

Pour préparer les robes et les rubans qu’elles allaient porter. Uote la très riche entendit faire le récit de tous les fiers guerriers qui allaient se réunir là ; quantité de riches vêtements furent tirés des coffres.

Pour l’amour de ses enfants, elle fit apprêter des habillements. Ainsi furent parés beaucoup de femmes et de jeunes filles et beaucoup de jeunes guerriers du pays des