sauf pendant quelques mesures, ne quitte pour ainsi dire pas le ton de la ♭ ?
En dehors des Préludes, les longues et imposantes tenues sont assez fréquentes ; le thème de l’Arc-en-ciel, presque à la fin de l’Or du Rhin, donne lieu à un accord parfait sur sol ♭, qui se prolonge pendant 20 mesures dans un mouvement lent ; dans Lohengrin, les longues fanfares qui saluent le lever du soteil, au 2e acte, scène III, ne contiennent pas moins de 58 mesures, augmentées encore par des points d’orgue, sur le seul accord parfait majeur de ré, auxquelles succèdent immédiatement (avec un seul accord transitoire) 15 mesures sur l’accord parfait d’ut majeur. On pourrait multiplier ces exemples intéressants, qui démontrent que c’est surtout au début des actes ou des scènes que Wagner aimait à solidement asseoir la tonalité, contrairement à Beethoven, qui insistait plus volontiers pour la rétablir fermement lors de la péroraison finale.
Les ensembles sont rares, sauf dans Tannhauser et Lohengrin, qui participent encore, en cela notamment, de la coupe de l’opéra.
À partir de Tristan, abstraction faite des Maîtres Chanteurs, où ils jouent un rôle considérable, on peut les compter :
Dans le Duo qui termine le 1er acte de Tristan il y a un ensemble de 42 mesures ; le grand Duo du 2e acte, scène II, donne lieu à quatre ensembles tous admirables, le premier commençant par un dialogue de plus en plus serré, le dernier contenant des dissonances fort curieuses, car elles sont aussi douces à entendre que cruelles à la lecture.
Dans l’Or du Rhin, les cris de joie des nymphes et l’A-