Page:Lavignac - Le Voyage artistique à Bayreuth, éd7.djvu/40

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réjouir de ce qu’on allait jouer Sigurd (!), qu’elle aimait beaucoup. Son voisin, un musicien éclairé à qui elle faisait cette étourdissante confidence, se disposait, respectueux, mais navré, à la tirer de sa grave erreur et commençait à lui esquisser le sujet de la Tétralogie, ce qui, du reste, l’intéressait vivement, car elle n’en avait pas la

[Photo : Théâtre des Fêtes. — Façade.]



moindre idée, quand, l’obscurité envahissant la salle et les grondements de l’admirable prélude du premier acte de la Walkyrie se faisant entendre, il dut interrompre cette éducation, bien tardivement commencée, hélas !

Une grande heure avant le moment fixé pour le spectacle, on voit se former la longue file de voitures conduisant le public au théâtre. Ces voitures, trop peu nombreuses pour l’affluence d’amateurs, sont prises d’assaut ;