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Page:Lavignac - Les Gaietés du Conservatoire.djvu/63

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LES GAIETÉS DU CONSERVATOIRE

monsieur Éleuthère de choisir une note ; il faut qu’il s’habitue ; voyons, quelle note voulez-vous ?

, je vous l’ai déjà dit deux fois, répéta Éleuthère, reprenant ses esprits.

— À la bonne heure, cette fois le va très bien ; on peut même le répéter deux fois, si vous le voulez tous les deux, c’est une jolie note ; voulez-vous le répéter deux fois ?

— Avec plaisir, répondîmes-nous d’un geste.

— À vous, monsieur Émile, encore une note de l’accord ; n’oubliez pas que l’accord, à présent, c’est sol si ré.

— Va pour sol. »

. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Toute la première leçon de composition se passa ainsi ; le dernier quart d’heure était consacré au piano. Chacun de nous dut jouer avec un doigt, en s’aidant des noms de notes écrits sur le clavier, notre composition, dont j’ai gardé le manuscrit original :


\relative c''{
  \time 3/4
  \tempo Valse
  c4 e g d d g b, b d c e c c c e
  g d g b, d b g c c \bar "|."
}

(Tous les sont d’Éleuthère ; le reste est de moi.)

. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Deux jours après avait lieu la deuxième leçon. Elle menaçait de ressembler fortement à la première, car nous avions déjà commencé à composer notre « deuxième valse », quand un grave incident se produisit. On sonna à la porte. Le Maître nous quitta pour aller ouvrir.

C’était une pauvre dame qui venait avec sa fille prendre