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est demeuré neutre ; que le Brabant a beaucoup hésité (le Brabant, capitale Bruxelles) entre l’empereur Otton et Philippe de France, et qu’il a été obligé, en fin de compte, de combattre avec Otton. Ceci enfin, que les coalisés préparaient un partage de la France et qu’Otton, distribuant les territoires, promettait Paris à Ferrand de Flandre.

La pauvre France paraissait à peine qu’on la voulait annexer à la Belgique. Il n’y a rien de nouveau sous le soleil.

L’ennemi pouvait bien, d’ailleurs, compter sur la victoire. Otton, venu cum paucis militibus (une cinquantaine de chevaliers allemands), n’avait sous ses ordres immédiats que quelques milliers d’hom-