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la Truie met la main sur Audenarde.

C’était fini, et le soleil pouvait se coucher.


VII.


Sur le chemin de Paris, le retour du roi fut une longue fête. Les rues des villes étaient tendues de courtines de soie, et jonchées de fleurs, d’herbes et de branches vertes. Dans les champs, les moissonneurs, du plus loin qu’ils apercevaient le cortège, accouraient, la faulx suspendue au cou. Ils criaient Noël au roi, puis ils s’approchaient du char où Ferrand de Flandre était couché, chargé de chaînes. Ces petites gens, s’adressant à ce grand, qui avait trouvé plus fort que lui, criaient : « Ferrand, te voilà ferré ! »