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66 PRécISHISTORÎQUE

& la juftefTe des procédés ; enfin , par la bonne manière de philofopher qu'on y remarque.

La première obfervation qui frappe M, Jac- quin , c'eft que la chaux-vive perd , par la calci- nation , près de la moitié de fon poids. Cette lîngularité , qui rendoit fufpede à fes yeux l'opi- nion de M. Meyer , l'engagea à faire la calcina- tion de la pierre à chaux dans des vaifleaux fer- més ; il prit , à cet effet , une cornue de grès très- propre à réfifter à l'adion du feu ; il y mit trente- deux onces de pierre à chaux ; il y adapta un grand récipient tubulé, & procéda à la diftilla- tion.

D'abord il n'employa qu'un feu modéré , Se il n'obtint que du phlegme ; mais bientôt ayant pouffé le feu plus vivement , il commença à fe dégager une vapeur élaftique en très-grande abondance , qui continua de fortir pendant une heure & demie , avec fifflement , par la tubulure du récipient : cette vapeur , fuivant M, Jacquin ; < n'étoir autre chofe que de l'air. L'opération finie, il ne fe trouva plus dans la cucurbite que dix- fept onces de terre calcaire dans l'état de chaux; & dans le récipient , deux onces d'un phlegme contenant un léger veftige d'alkali volatil. Les treize onces manquantes, M. Jacquin les attribua

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