Page:Lavoisier - Opuscules physiques et chimiques.djvu/116

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^'6 PRéCIS HISTORIQUE

pour raifonner conféquemment , dévoient donc aller jufques à dire, que c'efl: en enlevanr l'air de ces fubftances qu'elle les rend folubles dans Teau, comme ils le difent de la terre calcaire convertie en chaux; mais alors ils fe trouveroient dans la nécefîité de dire que l'eTprit-de-vin ne diflbut les réfines qu'en leur enlevant l'air qu'elles con- tiennent ; ce qui les jetreroit 3 fuivant M. Crans , dans un labyrinthe de difficultés , peut être même d'abfurdicés.

Si c'étoit d'ailleurs , ajoute M. Crans , l'abfence de l'air qui conftituât la caufticité, il s'enfuivroit que tous les fels neutres devroient être cauftiques, puifque l'air a été chafle de leur combinaifon parl'efFervefcence; nous voyons cependant qu'ils font plus doux que ne l'étoient féparément cha- cun des êtres dont ils font compofés.

M. Crans pafle en fuite à la diflolution , foît de la pierre calcaire, foit de la chaux, dans les aci- des. Il obferve qu'on peut à volonté avoir dans ces opérations , de l'efferveTcence , ou n'en point avoir. L'efFervefcence ell: très-vive , Ç\ l'on em- ployé un acide médiocrement concentré ; elle eft nulle , fî ce même acide eft étendu dans une . grande quantité d'eau : cependant , dit M. Crans » il l'air fixe eft un des principes conftituans des

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