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102 V Rie 15 HISTORIQUE

s'efl: afluré de ce fait par un grand nombre d'ex-i périences i cette obfervation , d'ailleurs , eft connue de tous ceux qui fab'"iquent du vin ; oi> fçait que les lumières s'éteignent fur le champ dans les celliers où cette liqueur fermente , lorf- que l'air n'eft pas futÏTifamment renouvelle.

Troifie'mement, l'air de ratraofphcre n'eft pas moins néceflaire à l'entretien de la vie des ani- maux ; celui au contraire de la fermentation , leur efl: tellement nuifible , qu'il fliit périr, com- me un poifon fubtil , ceux qui le refpirent en aflez grande abondance , & c'eft encore par cette caufe , qu'il arrive de fréquens accidens dans les feîliers , quand on les ferme trop tôt après la ven- dange ; audî a-t-on foin de n'y entrer qu'avec précaution, même d'y defcendre une lumière au- paravant.

L'air qui émane des effervefcences , n'eft pas -moins funelle aux animaux que celui des fermen- tations ; il en diffère cependant en ce qu'il n'oc- cafionne pas d'yvreOe , comme ce dernier , & et^ ce qu'il ne communique pas au corps la mçme vigueur , lorfqu'il efl pris en petites dofes.

Quatrièmement , l'air de l'atmofphcre favorife

la putréfadion plutôt qu'il ne l'arrête ; l'émana-

• tion au contraire des fermentations , de memQ

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