Page:Lavoisier - Opuscules physiques et chimiques.djvu/165

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SUR LES Émanations élastiques. 125^ les animaux s'accoutument jufques à un certain point , à refpirer cet air nuifible : M. Prieftley a obfervé en effet que quand un animal a féjourné long-temps dans le même air, quoiqu'il s'y porte très-bien encore, Ci l'on y met un autre animal, ce dernier y périt fur le champ ; cependant le premier continue d'y vivre pendant plufieurs minutes. Des animaux jeunes , toutes chofes égales , réfiftent plus long-temps que les vieux à cette épreuve. Ces clrconftances occafîonnent fouvent des différences dans le réfultat des expé- riences , de forte qu'on ne peut compter fur rien de précis , à moins qu'on ne les ait répétées plufieurs fois.

L'air qui a fervi alnfi à la refpiration des ani- maux , n'eft plus de l'air ordinaire ; il s'eft rap- proché de l'état d'air fixe , en ce qu'il peut fe combiner avec la chaux, & la précipiter fous forme de terre calcaire ; mais il en diffère, 1°. en ce que mêlé avec l'air commun , il en diminue le volume , au-lieu que f air fixe l'augmente ; 2^^. en ce qu'il peut toucher à l'eau , fans en être abforbé ,3°, en ce que les infedes & les végé- taux peuvent y vivre, tandis qu'ils périffent dans l'air fixe.

M. Prieftley fait voir enfuite qu'il exifte une

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