Page:Lavoisier - Opuscules physiques et chimiques.djvu/191

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SUR LES Émanations élastiq.ues. lyi rompre le fil de ce que j'avois à dire fur i'hif- torique de l'air fixe; je m'empreiTe dans ce mo- ment de rendre à ce célèbre Académicien ce qui lui eft dû ; on fçait qu'il, eft peu de partie des Sciences qu'il n'ait enrichi.

M. Duhamel a obfervé que le marbre blanc calciné à un feu très vif perdoit environ un tiers de fon poids ; encore au fortir du feu , n'étoit-il pas calciné jufques au centre, 6c redoit-il au milieu un noyau qui participoit autant du marbre que de la chaux. La pierre à chaux de Courcelles, d'où nous vient prefque toute la chaux que nous employons dans nos bâcimens , n'a pas été , à beaucoup près , auiîî diaicile à calciner ; & il paroît en général que la calcination eft d'autant plus prompte & d'autant plus ailée , que la pierre eft plus tendre. Les pierres de Courcelles, perdent par la calcination , environ 8 onces 4 gros par livre, c'eft-à"dire, un peu plus de moitié de leur poids. Expoféés enfuite à Tair , elles s'y gerfent, s'y réduifent en poudre, & reprennent peu- à-peu une partie du poids qu'elles avoient perdu ; mais il s'en faut de cinq onces & demie par livre , qu'elles ne reviennent à la pefanteur qu'elles avoient avant la calcination.

M. Duhamel a fait quelques recherches fur la

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