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11^6 PRéciS HISTORIQUE

ment démontré le premier. Les expériences qui le prouvent font connues , & je ne les ai répé- tées que pour me difpofer plus sûrement à celle|| que j'ai tentées enfuite , & dont je vais rendre compte.

i^. J'ai imprégné d'air fixe de l'eau diftillée , a la manière de Prieftley. J'en ai pris fur le champ une bouteille dans laquelle j'ai ajouté un peu d'une mine de fer , de la nature de la pierre d'aigle , réduite en poudre très fine. Cette mine n'efi: pas attirable par l'aimant, du moins d'une manière qu'on puiffe appeller fenfible. J'ai bou- ché la bouteille le plus exaélement qu'il m'a été poflîble, & l'ai laifTée en repos & renverfée pen- dant vingt-quatre heures.

Il s'y eft diflbut aflez de fer pour donner, avec l'infufion de noix de galle, une forte teinte vineufe violette , tirant un peu fur le noir.

La liqueur qu'on prépare pour précipiter le bleu de Prufle , ou l'alkali phlogiftiqué , la colore en verd bleu ; & au bout de quelques jours, il s'y I forme un précipité plus ou moins confidérable, qui eft un vrai bleu de Pruffe.

Cette eau aérée ayant bouilli , perd toutes fes propriétés. Elle fe trouble , dépofe une matière ocreufè, & ne donne plus de teinte violette , ni

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