Page:Lavoisier - Opuscules physiques et chimiques.djvu/73

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sUk LES Émanations élastiques. 5j {?art de celles qu'on a coutume de défîgner fous le nom d'acidules, ne font ni acides ni alkalines; que le goût piquant qu'elles impriment , cette faveur vive de pénétrante, ces bulles qui s'élè- vent à leur furface , & qui imitent l'effet du via de Champagne , de la bierre de du cidre , ne font dues qu'à une quantité confidérable de fluide ëlaftique ou d'air combiné dans ces eaux , de dans un état de diflolution ; M. Venel efl: par- venu à dégager cet air par la (impie agitation , à le faire pafier dans une veflie mouillée, & à eri mefurer la quantité. Quelque moyen qu'il ait employé pour parvenir au même but , foit qu'il fe foit fervi de la machine pneumatique , de la chaleur ou de l'appareil de M. Haies , le réfultac a toujours été le même j & il a obfervé conftam^ ment que l'eau de Seltz contenoit environ un cinquième de fon volume de fluide élaflique.

Lorfque l'eau de Seltz a été dépouillée , (oit par l'agitation , foit par la chaleur, foit par quel-- que autre moyen que ce foit , de l'air qu'elle te* noit en diiTolution, elle n'a plus aucune des pro- priétés qui la conflituoient acidulé : au lieu du goût piquant qu'elle faifoit fentir , elle n'a plus qu'une faveur platte & fapide , elle ne moufle plus ; en Un mot, ce n'eft plus qu'une eau ordi-

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