Page:Lavoisier - Opuscules physiques et chimiques.djvu/78

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|S Précis historique

p-propos qu'il emploie ce nom , mais qu'il aime mieux fe fervir d'un mot déjà connu en phy- sique , que d'en inventer un nouveau avant d'être parfaitement inflruit de la nature & des proprié- tés de la fubftance qu'il défigne.

L'air fixe , d'après les expériences de M. Black, peut être çhafle de deux manières de la terre cal- caire ; ou par la violence du feu , ou par la voie 4p la dilTolurion dans les acides. La terre çalcai» re , dans le premier cas, c'eft-à-dire , par la cal- çination , perd plus de moitié de fon poids : ce qui refte n'eft plus qu'une terre abfolument pri- vée d'air, 8c qui, en conféquence, ne fait plus aucune eiïervefcence avec les acides. La chaux ^ (car c'eft le nom fous lequel on a coutume de défigner la terre calcaire dans cet état ,) ne doit fa çauflicité , fuivant M. Black , qu'à la grande analogie qu'elle a avec l'air dont elle a été privée par la calcination ; au(îî dès qu'on l'applique à quelque fubftance animale ou végétale, elle s'em- pare avec avidité de l'air qui y eft contenu , elle îa décampofe , & c'efl: cette décompofition , cette efpèce de deftrudion , qu'on défigne impropre- jrnent par ces mots , hràltr j cautérifen

Cette propriété qu'a la chaux d'enlever Tair à «iiiïerens corps ^ fournit un moyen de commu-

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