Page:Lavoisier - Opuscules physiques et chimiques.djvu/90

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JO PRÉCrSHISTORfOUE

Les diftérentes expériences de M. Macbride fur la grande quantité d'air fixe qui fe dégage des matières animales quientrent en putréfadion, le conduifent à conclure que c'eft à la préfence de ce même fluide élaftique, de l'air fixe com- biné dans les chairs , qu'eft due leur fermeté , leur confiftance , leur état de falubrité j que ce n'efl: qu'à mefure que l'air fixe s'en dégage par la fermentation que leur tilTu fe détruit , que les parties qui les conftituent fe défuniflent & fe féparent pour fe réunir enfuite dans un autre ordre, & pour former de nouveaux combinés fort différens des premiers.

Il ne fera pas difficile de s'appercevoir que cette dodrine eft à-peu-prcs celle enfeignéepar ,Van Helmont ; mais une découverte importante, en fuppofant qu'elle foit fuffifamment conftatée, qui appartient entièrement à M, Macbride , c'eft que les chairs à demi putréfiées , celles qui onc perdu une portion de l'air fixe qui entroit dans leur compofition , font fufceptibles de revenir à. leur premier état de falubrité , h on leur rend l'air fixe dont elles ont été dépouillées : il fuffit , pour produire cet effet , de les expofer à la va- peur d'une matière quelconque en fermentation, ou bien à un courant d'air fixe dégagé d'une

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