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Page:Lavoisier - Traité élémentaire de chimie.djvu/238

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194 Progrès de la Chimie.  

mation des acides, & nous ont fait voir qu’ils étoient formés par la combinaison d’un principe acidifiant commun à tous, l’oxygène, & d’un radical particulier pour chacun, qui les différencie & qui les constitue plutôt tel acide ou tel autre. J’ai été encore plus loin dans cet ouvrage, puisque j’ai fait voir, comme M. Hassenfratz, au surplus l’avoit déjà annoncé, que les radicaux des acides eux-mêmes ne sont pas toujours des substances simples, même dans le sens que nous attachons à ce mot ; qu’ils sont ainsi que le principe huileux, un composé d’hydrogène & de carbone. Enfin M Berthollet a prouvé que les bases des sels n’étoient pas plus simples que les acides eux-mêmes, & que l’ammoniaque étoit un composé d’azote & d’hydrogène.

La Chimie marche donc vers son but & vers sa perfection, en divisant, subdivisant, & resubdivisant encore, & nous ignorons quel sera le terme de ses succès. Nous ne pouvons donc pas assurer que ce que nous regardons comme simple aujourd’hui le soit en effet : tout ce que nous pouvons dire, c’est que telle substance est le terme actuel auquel arrive l’analyse chimique, & qu’elle ne peut plus se subdiviser au delà dans l’état actuel de nos connoissances.

Il est à présumer que les terres cesseront