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Page:Lavoisier - Traité élémentaire de chimie.djvu/251

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206 De l’Oxygénat. par voie de combin.  

propres à remplir cet objet, sur-tout à l’égard des corps qui ne sont point attaqués par le mercure. L’oxygène dans cet oxide tient très-peu au métal, & même il n’y tient plus au degré de chaleur qui commence à faire rougir le verre. En conséquence on oxygène avec beaucoup de facilité tous les corps qui en sont susceptibles, en les mêlant avec de l’oxide rouge de mercure, & en les élevant à un degré de chaleur médiocre.

L’oxide noir de manganèse, l’oxide rouge de plomb, les oxides d’argent, & en général presque tous les oxides métalliques peuvent remplir jusqu’à un certain point le même objet, en choisissant de préférence ceux dans lesquels l’oxygène a le moins d’adhérence. Toutes les réductions ou revivifications métalliques ne sont même que des opérations de ce genre : elles ne sont autre chose que des oxygénations du charbon par un acide métallique quelconque. Le charbon combiné avec l’oxygène & avec du calorique, s’échappe sous forme de gaz acide carbonique, & le métal reste pur & revivifié.

On peut encore oxygéner toutes les substances combustibles en les combinant, soit avec du nitrate de potasse ou de soude, soit avec du muriate oxygéné de potasse. À un certain degré de chaleur, l’oxygène quitte le nitrate & le muriate, pour se combiner avec le corps