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  Moyens d’obt. l’Acide gallique. 307



OBSERVATIONS


Sur l’acide gallique, & sur le tableau de ses combinaisons.


L’acide gallique ou principe astringent se tire de la noix de galle, soit par la simple infusion ou décoction dans l’eau, soit par une distillation à un feu très-doux. Ce n’est que depuis un très-petit nombre d’années qu’on a donné une attention plus particulière à cette substance. MM. les Commissaires de l’Académie de Dijon en ont suivi toutes les combinaisons & ont donné le travail le plus complet qu’on eût fait jusqu’alors. Quoique les propriétés acides de ce principe ne soient pas très-marquées, il rougit la teinture de tournesol, il décompose les sulfures, il s’unit à tous les métaux, quand ils ont été préalablement dissous par un autre acide, & il les précipite sous différentes couleurs. Le fer, par cette combinaison, donne un précipité d’un bleu ou d’un violet foncé. Cet acide, si toutefois il mérite ce nom, se trouve dans un grand nombre de végétaux, tels que le chêne, le saule, l’iris des marais, le fraisier, le nymphéa, le quinquina, l’écorce & la fleur de grenade, & dans beaucoup de bois & d’écorces. On ignore absolument quel est son radical.