De la Pesanteur absolue. | 327 |
ON ne connoît jusqu’à présent aucun meilleur moyen pour déterminer les quantités de
matières qu’on emploie dans les opérations
chimiques, & celles qu'on obtient par le résultat des expériences, que de les mettre en
équilibre avec d’autres corps qu’on est convenu de prendre pour terme de comparaison. Lors, par exemple, que nous voulons allier ensemble douze livres de plomb & six livres d’étain, nous nous procurons un levier de fer
assez fort pour qu’il ne fléchisse pas ; nous le suspendons dans son milieu & de manière que les deux bras soient parfaitement égaux ; nous attachons à l’une de ses extrêmités un poids de douze livres ; nous attachons à l’autre du plomb, & nous en ajoutons jusqu’à ce qu’il y ait équilibre, c’est-à-dire jusqu’à ce que le levier demeure parfaitement horisontal. Après avoir ainsi opéré sur le plomb, on opère sur l’étain ; &
on en use de la même manière pour toutes les
autres matières dont on veut déterminer la
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