sont ni assez cassantes peur être mises en poudre par trituration, ni assez dures pour pouvoir être limées commodément. Le zinc est dans ce cas ; sa demi-malléabilité empêche qu’on ne puisse le pulvériser au mortier : si on le lime il empâte la lime, il en remplit les interstices, & bientôt elle n'a presque plus d’action. Il y a une manière simple pour réduire le zinc en poudre, c’est de le piler chaud dans un mortier de fonte de fer également chaud ; il s’y triture alors aisément. On peut encore le rendre cassant, en le fondant avec un peu de mercure. Les artificiers qui employent le zinc pour faire des feux bleus, ont recours à l’un de ces deux moyens. Quand on n’a pas pour objet de mettre les métaux dans un très-grand état de division, on peut les réduire en grenailles en les coulant dans de l'eau.
Enfin il y a un dernier moyen de diviser, qu'on emploie pour les matières à la fois pulpeuses & fibreuses, telles que les fruits, les pommes de terre, les racines, &c. On les promène sur une rape, planche I, fig. II, en donnant un certain degré de pression, & on parvient ainsi à les réduire en pulpe. Tout le monde connoît la rape, & il seroît superflu d’en donner une description plus étendue.