Page:Lavoisier - Traité élémentaire de chimie.djvu/464

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sur le tamis, & on le repasse au pilon.

On voit deux de ces tamis représentés figures 12 & 13. L’un, fig. I2, est de crin ou de soie ; l’autre, fig. 13, est de peau dans laquelle on a fait des trous ronds avec un emporte-pièce : ce dernier est en usage. dans l’art de fabriquer la poudre à canon & la poudre de chasse. Lorsqu’on est obligé de tamiser des matières très-légères, très-précieuses & qui se dispersent aisement ; ou bien lorsque répandues dans l’air elles peuvent être nuisibles à ceux qui les respirent, on se serr de tamis composés de trois pièces, fig. 14 & 15 ; savoir d’un tamis proprement dit ABCD, d’un couvercle EF, & d’un fond GH : on voit ces trois parties assemblées, fig. 14.

Il est un autre moyen plus exact que le tamisage, d’obtenir des poudres de grosseur uniforme, c’est le lavage ; mais il n’est praticable qu’à l’égard des matières qui ne font point susceptibles d’être attaquées & altérées par l’eau. On délaye & on agite dans l’eau ou dans quel qu’autre liqueur les matières broyees qu’on veut obtenir en poudres de grosseur homogène ; on laisse reposer un moment la liqueur, puis on la décante encore trouble ; les parties les plus grossières restent au fond du vase. On décante une seconde fois, & on a un second dépôt