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  par le Mercure. 35

Pl. II - Fig. 14

J’ai pris, planche II, figure 14, un matras A de 36 pouces cubiques environ de capacité dont le col BCDE étoit très-long, & avoit six à sept lignes de grosseur intérieurement. Je l’ai courbé, comme on le voit représenté, planche IV, figure 2, de manière qu’il pût être placé dans un fourneau MMNN, tandis que l’extrémité E de son col iroit s’engager sous la cloche FG, placée dans un bain de mercure RRSS. J’ai introduit dans ce matras quatre onces de mercure très-pur, puis en suçant avec un siphon que j’ai introduit sous la cloche FG, j’ai élevé le mercure jusqu’en LL : j’ai marqué soigneusement cette hauteur avec une bande de papier collé, & j’ai observé exactement le baromètre & le thermomètre.

Pl. IV - Fig. 2

Les choses ainsi préparées, j’ai allumé du feu dans le fourneau MMNN, & je l’ai entretenu presque continuellement pendant douze jours, de manière que le mercure fût échauffé presqu’au degré nécessaire pour le faire bouillir.

Il ne s’est rien passé de remarquable pendant tout le premier jour : le mercure quoique non bouillant, étoit dans un état d’évaporation continuelle ; il tapissoit l’intérieur des vaisseaux de gouttelettes, d’abord très-fines, qui alloient ensuite en augmentant, & qui, lorsqu’elles avoient acquis un certain volume, retomboient