Aller au contenu

Page:Lavoix - Histoire de la musique, 1884.djvu/113

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée
107
LE MOYEN ÂGE.

chalumeau et le fifre, l’un pour les flûtes droites, l’autre pour les flûtes traversières.

Comme la flûte, le hautbois, avec son anche double, resta des plus primitifs. En passant de l’antiquité au moyen âge, il changea fréquemment de nom, mais point de forme. Cependant nous trouvons, dès le xiiie siècle, les instruments à anche, à sons graves, qui, sous le nom de bombardes ou de douçaines, donnèrent plus tard naissance au basson.

[ Image Manquante ]

FIG. 39.

PSALTÉRION OU CANON, XIIIe SIÈCLE. (Chansonnier, Bibliothèque nationale.)

Désignées par les noms de muse, chevrette, symphonie, etc., la cornemuse et la musette, qui se composent en somme d’anches de hautbois et de bombardes adaptées à des outres, jouèrent un grand rôle pendant tout le moyen âge, sans différer beaucoup de celles que nous connaissons aujourd’hui en Italie et dans les provinces de France, sous les noms de zampogne, biniou, cornemuse, etc.

La cornemuse nous conduit tout naturellement à parler de l’orgue, dont le principe sonore est, en résumé, le même. Dans l’antiquité, nous avons laissé un orgue embryonnaire ; au moyen âge, il a déjà plus de quatre cents tuyaux ; le clavier se compose de touches de plus d’un mètre, que l’organiste enfonce à grand renfort de coups de poing. Le premier orgue connu en France