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Page:Lavoix - Histoire de la musique, 1884.djvu/184

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170 HISTOIRE DE LA MUSIQUE. mélodies, son Barbier de Séville (1780, à Saint-Péters- bourg), que celui de Rossini a fait oublier, cette bonne bouffonnerie du Marchese Tulipano, l'opéra semi-seria de // re Teodoro, avec son magnifique finale (Vienne, 1784), et surtout Nina, o la Pa^:{a per amore (Naples 1789), et la Molinara, tels sont ses titres de gloire. Parmi les maîtres de cette belle école italienne, ci- tons aussi Zingarelli (Nicolas- Antoine, 1752 -J- 1837), qui écrivit entre autres oeuvres Romeo e Giiilieta, et le vigoureux Salieri (Antoine, Legnano, 1750, f Vienne, 1825), dont nous retrouverons les plus belles œuvres dans l’histoire de la musique en France. Ces deux maîtres ont écrit des opéras bouffes, et on cite encore la Secchia rapita de Zingarelli; mais ils bril- lèrent surtout dans le genre sérieux et dramatique. Terminons cette énumération,déjà trop longue, par le nom d^un des plus grands maîtres de notre art, Do- menico Cimarosa. Cimarosa était né à Aversa le 17 dé- cembre 1749; il mourut, peut-être assassiné, à Naples en 1801. Il eut pour maîtres de chant Manna et Sac- chini, et pour professeur de contrepoint le théoricien Fenaroli. Un an après sa sortie du conservatoire de Naples, en 1773, il remportait son premier succès au Teatro Nuovo, dans la même ville; puis il donnait, en 1779, Vltaliaîia inLondra. En 1792, il avait déjà écrit plus de soixante-dix ouvrages lyriques, lorsqu’il fit exé- cuter à Venise il Matrimonio segreto, ce chef-d’œuvre incomparable de franche gaieté sans bruit inutile, de douce sensibilité et de profond sentiment scénique, qui est parvenu jusqu’à nous. Le Mariage secret a fait ou- blier du même maître plus d’une œuvre de premier ordre,