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Page:Lavoix - Histoire de la musique, 1884.djvu/22

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HISTOIRE DE LA MUSIQUE.

gnifiques décorations, d’autres sont petites et portatives, mais toutes de formes élégantes et armées d’un nombre très varié de cordes, depuis quatre jusqu’à vingt-deux.

On peut du reste distinguer trois genres de harpes. D’abord les grands instruments, comme la splendide harpe dont la figure a été trouvée par le voyageur Bruce, au siècle dernier, dans le tombeau de Ramsès iii (1250 environ avant J.-C.) (fig. 2).

L’instrument de Bruce a treize cordes et il est magnifiquement orné ; d’autres grandes harpes se trouvent encore sur les monuments, ayant dix ou douze cordes.

Dans la seconde espèce il faut ranger les harpes de petites dimensions ; les unes se jouaient posées sur les genoux ou sur un meuble, les autres étaient portées sur une sorte de pied. Le nombre de leurs cordes était des plus variés ; un instrument de ce genre, au musée du Louvre, paraît en avoir eu vingt et une. D’autres harpes, plus petites encore, ayant trois, quatre et cinq cordes, se portaient sur l’épaule droite.

Le troisième genre est celui du trigone ; il procède du même principe sonore que la harpe, dont il diffère seulement par sa forme qui est triangulaire.

Les Égyptiens connaissaient aussi les lyres qui furent si répandues en Grèce, mais les lyres égyptiennes, dont il reste des modèles aux musées de Leyde et de Berlin, étaient des espèces de harpes d’une forme lourde et sans élégance ; souvent les musiciens les tenaient verticalement devant eux ; elles avaient de six à douze cordes.

Enfin les instruments à cordes pincées, qui semblent