Page:Lazare - Figures contemporaines, 1895.djvu/96

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Il se plaît en la compagnie de ses victimes, et, si Claude Larcher, qui est un peu son frère, aimait les « beaux cas de difformité morale », M. Chevassu adore les beaux cas de vanité. C’est le vice — il dirait le défaut — qu’il a le mieux saisi entre tous les vices. Il en a étudié toutes les variétés, depuis la vanité bouffie et hypertrophique jusqu’à la vanité bon enfant, en passant par la vanité digne. Il a piqué la première pour la dégonfler, tapé sur le ventre à la seconde et fait le pied de nez à la dernière, car il y a un peu de Gavroche dans ce railleur.

Il s’est représenté lui-même comme un joueur de flûte ironique, gambadant devant les chars triomphaux, sans respect pour les quadriges ; mais l’air qu’il module est